Agriculture: Quand les prix des matières premières sont relevées, les paysans se portent mieux et bien.
Que représentent les matières premières dans le développement d’un pays qui en regorge et pourquoi les promouvoir pour permettre à des milliers de parents paysans d’avoir une vie saine ?
L’importance des matières premières et pourquoi les promouvoir?
Déjà tout petit, enfant de paysan, j’ai parcouru des milliers de kilomètres, souvent les pieds nus rien que pour apporter mon aide obligatoire à mes parents paternels, puisque mon père est décédé quand j’avais 16 mois. Pour ces familles dépendantes de l’agriculture, notre seul jour de repos, était le dimanche pour ceux qui étaient pratiquants chrétiens. C’est pourquoi, c’est ce dimanche que l’inspiration m’est venue de relater ces lignes pour me souvenir de mon enfance et d’implorer leurs meilleurs prix.
Ressortissant de la Côte d’Ivoire, pionnière de certaines cultures agro-pastorales et donc pérennes, à savoir le cacao, le café pour ne citer que ces deux cultures mondiales et dont j’ai joui de leurs valeurs pour ma réussite, il n’est pas question de les laisser sombrer dans des combats politiques intitules qui peut contribuer à une autre pandémie en milieu agricole de mes parents ivoiriens et partant de tous ceux qui y attendent quelques rallonges pour vivre, quand les prix sont trop bas.
Le cacao et le café m’ont permis de vivre et les moments présents leur font ombrage, encore que la pandémie du virus aille contraindre le monde entier à réécrire l’histoire du nouveau monde. Est-ce que ce combat ne va-t-il pas jouer sur le prix de ces matières premières dont les fruits nourrissent nos parents dans tous les pays africains dépendants de ces précieux supports économiques ?
L’agriculture, une véritable mine d’or pour les paysans
Les pays consommateurs de ces matières premières qui ont poussé mes parents à faire de la culture de ces matières premières, une occupation n’ont pas le droit et encore le choix de mettre une croix sur elles, pour dire qu’ils utiliseront de substituts, additifs à ces produits pour ne pas payer décemment ces matières ? Nos parents africains vivront comment encore qu’ils ne tirent les fruits des récoltes souvent une seule fois dans l’année ?
Le faisant, ils contribueront à la mort des milliers de paysans. Il y a des morts silencieuses plus dangereuses que le coronavirus, dont on n’en parle pas souvent, c’est quand il y a la réduction drastique des prix des matières premières agricoles.
C’est pourquoi, pour quiconque se disant africain, doit en faire un souci et pour celui qui a cette possibilité de remuer les organisations en charge de la promotion, qu’il le fasse sans attende des supplices.
En Côte d’Ivoire, il y avait un slogan qui faisait le bonheur de nos parents : « le succès de ce pays, repose sur l’agriculture » et nous, enfants de paysans, étions fiers de brandir notre force d’être enfants de paysans, parce que justement, ce sont nos parents qui ont construit ce beau pays par la sueur de leur labeur.
Le temps avançant, d’autres matières premières sont venues renchérir les anciennes, l’hévéa, l’ananas, le palmier à huile, la papaye et j’en passe.
Si pour négocier auprès des pays consommateurs, leurs prix qui se fixent malheureusement en dehors d’eux et sans leurs avis et qu’il y a des africains en leur sein, il faut les encourager et quitte à eux aussi, de revenir faire le point à nos parents de ce qui se passe dans ces organismes.
C’est pourquoi, pour quiconque connait l’importance de la terre, doit prier tous les matins pour que Dieu guide la bienséance des négociateurs et consommateurs à relever le prix pour que nos parents vivent mieux et longtemps.
Promouvons nos matières premières
Si la terre ne trahit pas comme le disait le président Houphouët Boigny, il faut que tout ce qu’elle produit soit promu et encourager.
Londres est donc la capitale des organisations de la promotion et de la fixation des prix de ces matières premières agricoles dont les plus connues sont le café, le cacao, l’hévéa, sinon l’or, le diamant, l’anacarde, le coton, le sucre, l’ananas, la papaye, le pétrole, sont autant de ressources qui proviennent de la terre.
Si la terre est d’autant rassurante et éternelle sur quoi repose notre vie, respectons-la et dans sa considération, on doit promouvoir ses cultures pour permettre à ceux qui la mettent en valeur de vivre mieux avec toutes les commodités qui vont avec, assurance maladie, pour ne citer que celle-là.
La prochaine fois, si toutefois le virus se calmait, nous nous tournerons vers ceux qui font l’effort de négocier le niveau des prix pour accroitre la chance de survie pour tous les pays qui tirent leur vie par ces matières premières.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
